Le rappel : revenir quand vous m’appelez (et pas trois heures plus tard)

Pourquoi vous êtes si stressés avec ça ?

Pour vous, c’est question de sécurité. Vous, vous voyez les voitures, les vélos, les chiens grognons, les joggeurs pressés.
Moi, avec ma truffe, je sens juste que le renard du quartier a laissé un message parfumé pile là, sous mon museau. Du coup, si je tarde à revenir, vous flippez parce que moi je connais pas les dangers. C’est pas que j’suis inconscient, c’est juste que mon monde à moi, il sent pas le même que le vôtre.

Et en vrai, le rappel, c’est pas que pour éviter les accidents. C’est surtout le sésame pour la liberté ! Plus vous avez confiance que je reviens, plus vous me détachez. Et pour moi, courir libre, c’est comme pour vous une journée spa + buffet à volonté. Bref : vous voulez de la sécurité, moi je veux de la liberté, et le rappel, ben c’est le deal parfait, du coup.

Pourquoi je fais parfois le sourd (spoiler : je le suis pas, sourd)

Alors là… comment dire… dehors, ben c’est Disneyland pour ma truffe.
Vous, vous voyez un champ vide ? Moi, je lis la gazette des odeurs : qui est passé, qui a mangé quoi, qui était amoureux hier soir. Et si vous m’appelez pile au moment où j’en suis au meilleur article… ben désolé, mais ça se négocie.

Et puis faut avouer : des fois votre rappel, il est naze. Si c’est pour finir attaché direct, ou pire, pour être grondé… j’fais le calcul en deux secondes : revenir = pas cool, rester libre = cool. Eh ouais, les chiens aussi on fait des maths (en tout cas, on est logiques, nous !)

Comment me donner envie de rappliquer vite fait

Bon, là, écoutez bien parce que c’est mon mode d’emploi :

• Un seul mot, clair. Pas « viens », puis « allez, viens », puis « Youpi, viiiens, bon sang ! ». Non. Choisissez une formule magique, et tenez-vous-y.

• Faites la fête quand j’arrive. Vraiment ! Friandise qui sent fort (genre saucisse, pas biscuit sec), caresses, sourire, jouet, voix aiguë. Et parfois, laissez-moi repartir, comme ça je pige que revenir = bonus, pas punition.

• Entraînez-moi facile d’abord. Le salon, le jardin, puis un coin calme dehors. Pas direct dans une forêt pleine de chevreuils. Moi aussi j’ai besoin d’apprendre étape par étape.
  

Et ça marche ! Tiens, par exemple, j vous raconte.
Une fois, j’étais lancé sur une piste de pigeon. Truffe au sol, oreilles en arrière, le monde n’existait plus. Et là, j’entends : « Youpii ! ». J’hésite, je me dis « allez, j’y suis presque». Mais Anaëlle elle avait la voix toute joyeuse, pas du tout stressée, celle que j’aime bien. Je fais demi-tour. Et paf : elle me donne une friandise AU CANARD ! Pas de la croquette basique, non non non, mais le genre super goûtu qui colle aux babines. J’ai kiffé. Et en plus, elle m’a relâché après ! Résultat : elle peut m’appeler n’importe quand avec cette voix-là, c’est clair que j’vais rappliquer direct !

Les bourdes que vous faites souvent (et qui flinguent tout)

• Me rappeler seulement pour les trucs nuls : rentrer, bain, coupe de griffes. C’est comme si vous receviez des SMS seulement pour des factures.

• Me hurler dessus : moi j’entends « danger », donc je trace plus loin.

• Répéter vingt fois le mot : au bout d’un moment ça sonne comme du bruit blanc.

• Courir derrière moi : j’adore ! Mais c’est pas trop l’idée de départ, si ?

Et si votre chien à vous s’en bat les coussinets ?

Alors là, respirez.
Parce que j’ai des copains qui ont appris que « viens » = punition, ou qui trouvent la forêt 1000 fois plus intéressante que leur humain.
Et ben, les zexpertes de l’Oasis, elles, elles ont des trucs de ninja pour ça. Elles parlent de clicker, de travail en longe, de renforcement à gogo… bref, des bidules sérieux mais qui marchent vraiment.
Elles peuvent apprendre ça aux zhumains, et hop, même le plus têtu des copains finit par revenir à toutes pattes (bon, sauf si y’a une pizza entière sur le trottoir… là faut VRAIMENT avoir travaillé la relation avant, mais tout est possible, on vous aime tellement…)
Parole de Youpi !